La première de sa Passion chorale a marqué une percée pour Hugo Distler, alors âgé de 24 ans, et a constitué en même temps un point culminant pour la musique d'église réformée de la musique d'église protestante au 20e siècle. A la place des masses sonores romantiques, on trouve une sonorité a cappella stricte et froide, qui s'inspire de Lechner et surtout des passions de Heinrich Schütz. En raison de sa rythmique compliquée et de son registre généralement très aigu, cette œuvre est très exigeante pour les interprètes, raison pour laquelle elle est si rarement entendue aujourd'hui.